Guillaume-Marin LeBlanc est né à Arichat, Isle Madame, Nouvelle-Écosse, en 1836. Il fait ses études postsecondaires au Collège Saint-Francis Xavier, Antigonish, puis au Grand Séminaire de Québec. Il est ordonné prêtre en 1866.

Père LeBlanc sert à Cap-Nord et Ingonish en Nouvelle-Écosse, et retourne au Québec pour enseigner au séminaire de Ste-Thérèse. En 1869, Père LeBlanc devient curé à Rivière-Bourgeois, Nouvelle-Écosse. Huit ans plus tard, l’Évêque Cameron demande au Père LeBlanc de quitter la paroisse. Ce dernier refuse son transfert. Il veut redonner une saine administration à sa paroisse endettée. L’évêque, exigeant une obédience absolue, suspend LeBlanc en l’accusant de mauvaise administration. LeBlanc se défend avec succès.

En 1879, LeBlanc, nommé pasteur à Saint-Joseph-du-Moine au Cap-Breton, travaille à accroître les possibilités d'études pour les jeunes Acadiens. Il fait construire un couvent, incite les religieuses à enseigner les deux langues, pour répondre aux exigences de l’École normale provinciale. Il ouvre une bibliothèque en français. Il encourage les Acadiens à poursuivre leurs études en les aidant financièrement.

LeBlanc participe à la Convention nationale de 1890 à Pointe-de-l’Église, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. L’année suivante, il visite la Baie Sainte-Marie afin d’encourager les Pères Eudistes à établir une institution postsecondaire de langue française.

LeBlanc quitte sa paroisse en 1892. Le Sénateur Pascal Poirier écrit dans son journal personnel que le conflit entre LeBlanc et ses supérieurs ecclésiastiques a précipité son départ. LeBlanc, opposé au transfert du siège épiscopal d’Arichat à Antigonish prend à même les fonds légués à l’éducation des Acadiens et critique l’Archevêché du manque de respect envers les Acadiens.

La généalogie acadienne et les voyages occupent LeBlanc pendant son séjour d’exilé. Père LeBlanc rédige un livre sur les familles acadiennes, mais il meure en 1907, avant de le compléter. Père LeBlanc légua une somme d’argent aux Eudistes pour l’éducation des jeunes Acadiens. Sénateur Poirier pleura la perte « d’un brave soldat succombant à ses blessures et combats au service de Dieu et de sa patrie acadienne. »

Sources bibliographiques

BOUDREAU, Ephrem, Rivière-Bourgeois, Yarmouth, Nova Scotia 1984.

JOHNSTON, A.A., A History of a Catholic Church in Eastern Nova Scotia – 2 v., Antigonish, Nova Scotia, 1960 - 71.

Le Moniteur acadien, 30 octobre 1891 et 24 janvier 1907.

L’Évangéline, 2 avril 1896, 24 janvier 1907 et 28 février 1907.