La gigue est une danse populaire chez les Acadiens et les Acadiennes. Exécutée par des gigueurs et des gigueuses, c'est une danse vivante, constituée de frottements et de battements de talons, de demi-pointes et de plantes de pieds produisant des sons qui accompagnent et qui agrémentent la musique. Dans la région de Chéticamp, les gens utilisent le terme danser des quatre plutôt que danser la gigue.
Un bon gigueur se tient droit, les bras pendants de chaque côté du tronc et le haut du corps immobile, mais sans raideur. Les gigueurs exécutent leurs pas sur une musique de gigue, de reel ou de strathspey. La musique est jouée par un violoneux généralement accompagné par un pianiste, mais parfois aussi par un guitariste.
Cette danse de pas donne l'occasion aux gigueurs de se démarquer et de faire des démonstrations de virtuosité. La plupart du temps, la gigue est une danse en solo.
Toutefois, il arrive que certaines personnes exécutent des pas de gigue à l'intérieur d'un quadrille. Des groupes comme Grand Dérangement, la Baie en joie et la Swing du suête incluent des pas de gigue dans leurs spectacles.
La gigue appartient à une plus grande famille de danses de pas que l'on retrouve, entre autres, en Grande-Bretagne, en Irlande, aux États-Unis et dans plusieurs provinces du Canada. Personne ne sait comment cette danse est arrivée en Acadie. Chose certaine, peu importe le contexte, les danseurs et les spectateurs y trouvent beaucoup de joie.
Sources bibliographiques
CHARTRAND, Pierre, La gigue québécoise, Québec, Loisir Québec pour l’Association québécoise des loisirs folkloriques, 1991.
VOYER, Simonne, La gigue : Danse de pas, Québec, Les Éditions GID, 2003.