S’il y a un aspect de la culture qui domine en Acadie, c’est bien la musique, et c’est le cas en Acadie néo-écossaise. La musique est présente dès le début de la colonie en Acadie, grâce aux répertoires de chants folkloriques emportés de France et aux danses accompagnées, entre autres, du violon, de la guimbarde et d’instruments de percussion lors de rencontres enjouées de familles et de voisins.
Le Grand Dérangement à partir de 1755 a sûrement eu un effet d’attiédissement sur ce genre de rencontres sans pour autant refouler complètement le besoin d’expressions musicales; la musique et le chant sont, sans doute, devenus plutôt plaintifs. Cependant, vers la fin du XIXe siècle, les Acadiens de la Nouvelle-Écosse et d'ailleurs commencent à retrouver leur identité et leur appréciation pour la musique. L’acquisition d’instruments plus modernes, tels la guitare et la mandoline entre autres, aide les musiciens à faire évoluer la musique instrumentale, la danse et le chant.
C’est surtout vers la deuxième moitié du XXe siècle que la musique a pris un essor prodigieux en Acadie. Même avant cette période, les concerts de fanfare, de chorales collégiales et paroissiales ainsi que les festivals sont autant d’occasions pour faire de la musique, fortement inspirée du folklore français et acadien qui perdure dans la mémoire du peuple. En Nouvelle-Écosse, comme ailleurs en Acadie, les musiciens acadiens, les chansonniers, les groupes et les compositeurs se multiplient en se faisant valoir et apprécier sur les scènes locale, régionale, nationale et internationale. Parmi tous ces artistes, certains sont autodidactes tandis que d’autres sont formés dans des écoles de musique, et la quantité de ces musiciens ne laisse rien à envier à la qualité de leurs œuvres, originales ou interprétées. Les studios d’enregistrement et les salles de spectacles ainsi que les centres communautaires, sans mentionner les radios communautaires, n’ont pas tardé à emboîter le pas, ce qui n’a pas peu aidé à appuyer le développement de cette industrie plus moderne de la musique acadienne en Nouvelle-Écosse. Il serait trop long ici de dresser une liste exhaustive de tous les musiciens qui ont laissé leur marque et ceux qui continuent à être appréciés du grand public.
La thématique « musique » présente donc une série de capsules qui font connaître davantage certains de ces musiciens et leur répertoire.
Baptiste Comeau, du village de Concessions, a commencé à écrire et à enregistrer ses chansons en 1988. Il est fier de dire que l’une de ses compositions fut la première chanson diffusée à la radio communautaire CIFA. Au cours des années, il a écrit de nombreux textes racontant à sa manière le mode de vie des Acadiens de la Baie Sainte-Marie et certains événements marquants.
Originaire de Saint Boniface au Manitoba, Patrice Boulianne s’est installé à la Baie Sainte-Marie après s'être marié avec une femme de la région. En 1994, il participe au Gala de la chanson de la Nouvelle-Écosse où il remporte trois prix. C’est le début du groupe Blou dont le premier album Acadico sort en 1998.
Originaire de l’Île-des-Surette dans la région acadienne qu'on connaît sous le nom de Par-en-Bas, l’auteur-compositeur Eric Surette demeure maintenant à Yarmouth.
Le groupe Grand Dérangement a pris naissance à la Baie Sainte-Marie en 1998. Il s’est vite distingué par son ambition, sa vision et la qualité de son répertoire.
Au début des années 70, Herb LeBlanc a décidé de poursuivre sa passion pour la musique en devenant chanteur des Clare-Tones, un groupe qui chantait surtout des chansons du répertoire country.
Kenneth Saulnier est né à Saulnierville Station, à la Baie Sainte-Marie, où il est devenu un musicien passionné dès son jeune âge. Ses influences musicales étaient surtout le bluegrass, le country, le cajun et le folk.
Les centaines de chansons traditionnelles françaises conservées dans le folklore acadien nous fournissent le meilleur exemple d’un héritage culturel ancien qui a survécu au cours des siècles grâce à la tradition orale.
La Chorale acadienne du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse a fait sa première répétition le 26 août 1992 à l’école secondaire de Ste Anne-du-Ruisseau. C’est une chorale à voix mixte qui comptait trente-sept membres à ses débuts.
Marcel Aymar est originaire de Meteghan, un village au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Il a quitté la Baie Sainte-Marie en bas âge pour s’établir à Sudbury en Ontario où il s’est engagé dans le Théâtre du Nouvel Ontario en tant que comédien et musicien.
Tout a commencé avec le groupe Jacobus et Maleco. Quand Maleco décide de poursuivre une autre carrière, le groupe change de nom pour devenir Radio Radio.
Originaire de Chéticamp, Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, Ronald Bourgeois est reconnu comme l'un des principaux auteurs-compositeurs-interprètes en Acadie.
Steve Amirault est né aux Buttes-Amirault, au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, en 1963. Son père Ivan était pianiste et Steve a poursuivi ses études à l’Université Saint Francis Xavier à Antigonish où il a obtenu son diplôme de jazz à l’âge de 20 ans.
Sylvia Lelièvre a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 13 ans. Elle a d’abord exploré le répertoire traditionnel mais plus tard elle s’est également intéressée à des artistes tels que Gordon Lightfoot et Simon & Garfunkel.
À ses origines, le groupe Unisson s’était donné un but modeste : jouer dans les restaurants de la Baie Sainte-Marie au cours de l’été avec le programme Musique de la Baie.