La cuisine

Chaque groupe ethnique a ses traditions culinaires. Dans les mets des Acadiens néo-écossais, on retrouve des influences françaises et des influences des populations environnantes. Par exemple, les Mi'Kmaq ont inspiré le régime alimentaire du peuple acadien. Grâce à ce contact, le maïs, alors absent de la table française, est devenu un aliment important; pensons à la soupe au blé d'Inde et au gâteau de maïs.

Au cours de la colonisation, le rigorisme de la religion catholique réglait en partie les habitudes alimentaires. Au moins 150 jours par année étaient décrétés jours maigres. Les fidèles ne pouvaient alors pas manger de viande. Ceci explique en partie la grande consommation de poisson chez les Acadiens. La pêche abondante a certainement influencé aussi leur cuisine.

Parmi les viandes, on retrouve surtout le porc, le bœuf, l’agneau et le poulet. Pour ce qui est des légumes, les haricots, le maïs, les pois, les carottes et l’oignon ont toujours eu une place d’honneur. Les Acadiens ont été les premiers à cultiver des vergers de pommiers. Ils consommaient aussi des cerises, des poires et des baies telles que bleuets et mûres.

Certaines fêtes, comme la Toussaint, la Sainte-Catherine, le Mardi gras et Noël, ont toujours été célébrées avec des friandises et des mets particuliers. Les visiteurs sont toujours ravis de découvrir un aspect de la culture acadienne à travers sa cuisine.

Barbara Le Blanc

Les premiers Acadiens de la région se nourrissaient assez bien avec des légumes du jardin, des petits fruits des champs, des produits laitiers, des viandes et du
poisson frais en saison, salés ou en conserve en hiver.

La région de Par-en-Bas est dotée de 365 îles avec plusieurs baies, anses, ruisseaux, rivières et une multitude de terres marécageuses, de lacs et de forêts. Le climat, qui provoque rarement de la glace en hiver, est propice à une très grande variété de faune et de flore.

Les apparences, dit-on, sont souvent trompeuses. Au premier abord, la râpure peut inspirer le dégoût, mais qui ne risque rien n’a rien. Les origines de ce « pâté » manifestement typique du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse sont obscures. 

Les produits de la ferme assuraient la survivance de nos ancêtres, tout comme la petite ferme de mon enfance pour ma famille. Un de ces produits était le beurre maison.

A la mi-novembre, la pêche terminée, les agréments entreposés, c'était pour les Acadiens le temps de l’abattage des animaux, un travail familial ardu.

Le fricot a été le mets principal des Acadiens de l’Isle Madame depuis le début de la colonisation jusqu’à la moitié des années 1700. Le fricot est une soupe épaisse faite de bouillon assaisonné de viande (poule, boeuf ou gibier), de légumes et d’herbes.

Le pâté à la viande est, depuis toujours, le mets d’honneur des Acadiens de l’Isle Madame. C’était, autrefois, le repas principal des noces célébrées d’octobre à Pâques et le mets indispensable pendant les Fêtes de Noël et du Jour de l’An. Le pâté était en vedette pour le réveillon après la messe de minuit.

Le tamarin était la friandise des occasions spéciales d’antan. Fabriqué avec du sucre blanc ou de la mélasse, aliments en réserve dans les caves des Acadiens, le tamarin était préparé de manière différente selon les familles. À l’Isle Madame, les Acadiens confectionnaient soit le tamarin blanc, soit le tamarin à la mélasse et plus tard, à la cassonade.