Le plaisir lié aux sensations vives, aux émotions, à l’appartenance culturelle et aux interactions sociales est un phénomène universel. Comme dans d’autres sociétés, l’Acadie néo-écossaise compte plusieurs festivals, ceux-ci invitant les résidants et les visiteurs à fêter et à célébrer ensemble des aspects riches de cette culture. L’ambiance festive règne alors partout : dans les rues, sur les quais, dans les églises…
Plusieurs activités caractérisent ces festivités. Après la cérémonie d’ouverture viennent les rituels : cérémonies religieuses, défilés, bénédiction des bateaux, sorties en mer, concours. La nourriture, la musique, les chansons, la danse, le théâtre, les arts visuels, l’artisanat et les costumes font partie des festivals qui se clôturent également par une cérémonie.
Les festivals permettent aux habitants d’une communauté de mettre en valeur différents aspects de leur culture et de leur histoire et de partager leur riche patrimoine avec des gens qu’ils ne connaissent pas. Ce sont des occasions par excellence de convivialité. De plus en plus, ces moments de joie font partie du désir de développer le tourisme culturel. Qu’un festival serve à promouvoir le tourisme, le développement économique ou l’épanouissement collectif, une chose est certaine, il nous donne la possibilité de célébrer ensemble, résidants et visiteurs.
Le tout premier Festival acadien de Clare a eu lieu en 1955, et même si son format a changé depuis, il est toujours célébré pendant deux semaines en juillet et en août. Il est le plus ancien festival acadien au monde, le seul qui se déroule entièrement en français et qui a été désigné comme événement marquant (signature event) par le ministère du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle-Écosse.
Les festivals acadiens sont des manifestations de la fierté acadienne. Chaque année, le village de Petit-de-Grat se pavoise de couleurs acadiennes. Le Festival acadien de Petit-de-Grat comprend des activités pour tous les âges : des activités culturelles et sportives, des célébrations religieuses telles que la messe du festival, la messe « en mémoire de nos pêcheurs dont la mer a eu le dernier souffle », et la bénédiction de la flotte.
Le Festival de l’Escaouette a vu le jour en 1976 dans le cadre d’un projet Perspective jeunesse. Quatre ans plus tard, alors qu’il risquait de disparaître après avoir connu un déficit l’année précédente, il est repris par la Société Saint-Pierre qui en assume la direction. Depuis, grâce à l’appui et la collaboration de nombreux organismes communautaires, la Société Saint-Pierre continue d’organiser le festival.
« La parole est souvent le meilleur moyen de resserrer les liens entre les peuples, de nous connaître davantage et de mieux nous comprendre » (M. Barrette, chef de poste du Bureau du Québec dans les provinces atlantiques).