L'histoire

Selon le Grand Robert, l’histoire est la « connaissance ou relation des événements du passé, des faits relatifs à l'évolution de l'humanité, d'un groupe social, d'une activité humaine, etc., et qui sont dignes ou jugés dignes de mémoire… » Aussi, l’interprétation de ces événements du passé joue un rôle essentiel dans la compréhension de l’histoire d’un peuple.

Depuis la colonisation de l’Acadie, l’histoire de ses colons et de ses descendants est sujette à différentes interprétations selon qui la relate. Les premiers auteurs qui ont publié au sujet de l’histoire de l’Acadie n'étaient pas Acadiens et souvent membres du clergé, tous influencés par leurs préjugés et leurs idées tendancieuses. Selon Léon Thériault, l’historiographie acadienne jusqu’en 1970 reflétait « un intérêt quasi exclusif pour la période française, une écriture de l’histoire faite par des historiens non professionnels, et souvent par des étrangers (Rameau, Casgrain, Bernard, etc.), une histoire essentiellement politique et biographique, etc. ». Il ajoute « La plus grande lacune se trouve probablement dans l’absence d’une interprétation globale. Il faut dépasser le stade de l’événementiel pour enfin expliquer d’une façon intelligible ce qui s’est passé. »

Les historiographes de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse n’ont pas échappé à cette version plutôt traditionaliste de l’histoire de la province. Plusieurs se sont efforcés d’interpréter les événements du passé pour en tirer leurs propres conclusions, certains de façon rudimentaire, d’autres en creusant davantage à partir de recherches plus documentées, et d’autres en posant un regard souvent biaisé sur le passé.

Cette thématique de l’histoire propose quelques jalons choisis du passé acadien de la Nouvelle-Écosse. Naturellement, il resterait encore beaucoup à dire et à écrire sur le sujet. La présente plate-forme initie le lecteur à certains éléments intéressants de cette vaste matière qu’est l’histoire acadienne.

Gérard Boudreau

Né en France le 6 avril 1763, l’aîné d’une famille de drapiers à Beaulieu-lès-Loches, Jean Mandé Sigogne complète en 1787 des études théologiques au séminaire de Tours. Ordonné prêtre séculier dans cette ville la même année, Sigogne commence aussitôt son ministère à Manthelan en qualité de vicaire.

La quatrième Convention générale des Acadiens des provinces maritimes a eu lieu à Arichat en Nouvelle-Écosse les 14, 15 et 16 août 1900. Le Dr. A.A. LeBlanc présidait le comité de réception.

La prospérité économique de l’ancienne Acadie a reposé en grande partie sur les aboiteaux. Grâce à cette ingénieuse technologie, de grandes étendues de marais ou terres d’alluvions ont été endiguées et asséchées et ainsi transformées en terres agricoles très fertiles qui produisaient d’abondantes récoltes de grains et de fourrage. Les aboiteaux protègent encore les polders néo-écossais de la baie de Fundy.

Menoudie (aujourd’hui, Minudie) est, après Pubnico, l'un des plus anciens établissements acadiens encore habités par des descendants acadiens.

Vers 1680, Jean Labarre et son épouse Catherine s’établissent à Menoudie où ils sont recensés en 1686 avec leur fille, Marie-Élizabeth, qui épousera vers 1698 Jean-Baptiste Forest de Port-Royal. Leurs descendants habitent toujours Menoudie quand, à la fin de l’été 1750, leur village est incendié par les Français.

Au cours de l’été 1860, les établissements acadiens de la Nouvelle-Écosse reçoivent la visite d’un voyageur français nommé François Edme Rameau de Saint-Père, l’auteur de l’histoire de l’Acadie.