Chez les anciens Acadiens, la fête de Noël n’avait rien de l’envergure et de l’importance qu’elle a aujourd’hui. La messe de minuit et celle du jour de Noël, sans oublier la visite à la crèche à l’église paroissiale, constituaient les principales activités de la fête. Il y avait bien sûr les cantiques traditionnels et le pâté à la viande, un mets que l’on ne préparait que pour les fêtes de Noël et du Jour de l’an.
Le seul cadeau qui se donnait à Noël dans plusieurs régions acadiennes était un naulet, un petit bonhomme en pâte que les enfants recevaient de leurs marraines.
Le Noël acadien s’est enrichi de plusieurs nouvelles traditions à compter des années 1870. C’est alors qu’on voit tranquillement apparaître Santa Claus, le bas de Noël, l’arbre de Noël et l’échange de cadeaux. Ces traditions sont d’abord devenues populaires en Nouvelle-Angleterre. La commercialisation aidant, elles se sont ensuite répandues dans les villes et chez les anglophones de la Nouvelle-Écosse avant de prendre fermement racine en milieu acadien.
Avec les années, Noël est devenue la plus grande fête de l’année chez les Acadiens de la Nouvelle-Écosse, comme ailleurs. L’aspect religieux demeure, mais le côté commercial domine, surtout depuis le milieu du 20e siècle. Alors qu’autrefois le coup d’envoi de la fête de Noël était donné à la messe de minuit, aujourd’hui les célébrations civiles s’enchaînent du début décembre jusqu’à la fin du mois.
Sources bibliographiques
ARSENAULT, Georges, Noël en Acadie, Tracadie-Sheila, La Grande Marée, 2005, 164 p.
DEVEAU, Daniel, « Noëls de mon enfance », Bulletin d’histoire et de généalogie. La Société Saint-Pierre, vol. II, no 5, décembre 1985, p. 5-8