Le lieu historique national du Canada de Grand-Pré commémore la Déportation acadienne (1755-1763) ainsi que la vie du peuple acadien au 18e siècle.
Le lieutenant-gouverneur britannique, Charles Lawrence, a donné l’ordre de déporter les habitants des communautés acadiennes de la Nouvelle-Écosse en 1755. Le Commandant John Winslow a supervisé la déportation de 2 200 personnes de la région de Grand-Pré. Ces habitants ont été embarqués sur des bateaux ancrés dans le Bassin des Mines. Puis, ils ont été dispersés dans les colonies anglo-britanniques (aujourd’hui la côte nord-est des États-Unis).
L’histoire de la Déportation était peu connue avant la parution en 1847 du poème Évangéline·: A Tale of Acadie, de Henry Wadsworth Longfellow. Dans ce poème, Longfellow donne vie à un personnage fictif, Évangéline Bellefontaine, qui vivait dans le village réel de Grand-Pré. À travers ses expériences d’errance, nous suivons les conséquences de cet acte horrifique.
John Frederic Herbin, descendant acadien du côté de sa mère Marie Robichaud, de Metegan en Nouvelle-Écosse, vivait à Grand-Pré au 20e siècle. Il a acheté un terrain à Grand-Pré afin d’aménager un parc pour commémorer ses ancêtres acadiens. Il vend ce parc au Dominion Atlantic Railway (DAR) en 1907 qui le vend à son tour au gouvernement fédéral en 1956. Finalement, en 1961, le terrain devient un lieu historique national. Depuis 1998, la Société Promotion Grand-Pré, au nom du peuple acadien, gère avec Parcs Canada ce site symbolique qui est considéré comme le foyer historique le plus important du peuple acadien.
En juin 2012, le paysage de Grand-Pré a été inscrit à la liste du patrimoine de l'UNESCO pour sa valeur universelle exceptionnelle.
Sources bibliographiques
JOHNSTON, John et Wayne KERR, Grand-Pré : Cœur de l’Acadie, Halifax, Nimbus, 2004.
LEBLANC, Barbara, Postcards From Acadie : Grand-Pré, Évangéline and the Acadian Identity, Kentville, Gaspereau Press, 2003.